La presse israélienne revient sur la teneur des entretiens entre Merkel et Netanyahu en janvier dernier, dans le cadre du Forum de Davos . La chancelière allemande Angela Merkel aurait averti le Premier ministre Benjamin Netanyahu qu'une décision des États-Unis de se retirer de l'accord nucléaire iranien pourrait plonger le Moyen-Orient dans la guerre, selon les médias israéliens qui estiment que la mise en garde est aussi adressée à Israël.
Lors de leur réunion de janvier en marge du Forum économique mondial de Davos, la dirigeante allemande a déclaré au Premier ministre israélien qu'un retrait américain diviserait également l'Occident, opposant les États-Unis et Israël à l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, ainsi qu'à la Russie, la Chine et l'Iran, rapporte la chaîne 10 de la télévision israélienne.
"Est-ce que vous voulez que ça arrive?", aurait demandé Merkel à Netanyahu.
Merkel aurait également dit au Premier ministre israélien que l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France s'opposeront à apporter des changements radicaux à l'accord de 2015 signé à Genève. L'Iran a de son côté affirmé qu'il ne négocierait à aucun prix les termes de l'accord nucléaire de 2015, internationalement reconnu.
La chancelière allemande aurait d'ailleurs averti quant aux conséquences d'un retrait US : Une volte-face américaine sur l'accord saperait l'avenir des efforts de la diplomatie internationale, car aucun pays ne signerait à nouveau un accord car «ils ne croiront tout simplement pas» que l'Occident maintiendra son côté de la négociation, rapporte la télévision israélienne.
Le président américain Donald Trump a déclaré en janvier que l'accord entre l'Iran et les grandes puissances doit être "fixé" d'ici le 12 mai, sinon les États-Unis en sortiront, mettant probablement un terme à l'accord.
Channel 10 a rapporté qu'au cours des deux derniers mois, des diplomates américains, français, britanniques et allemands ont travaillé en coulisses pour renforcer la pression sur les activités de l'Iran afin d'empêcher Trump d'abandonner l'accord.
Les parties auraient élaboré la semaine dernière une proposition qui n'annulerait pas les accords nucléaires, ni ne les rouvrirait aux négociations, mais augmenterait de manière significative la pression sur l'Iran.